A Burkinabé youth Association fighting for women's rights and Africa's development through women's leadership
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Tuesday, December 22, 2020
Affaire de syndicat et 2000F, Nestorine Sangaré s'indigne
500 FCFA. 1000 FCFA. 2 000 FCFA. Prix imposés. Prostitution des femmes déplacées internes à Kaya. Sexe de survie pour nourrir les enfants. Vulnérabilité et précarité. Elles ont fuient leurs villages à cause du terrorisme masculin. Où sont les hommes chefs de familles, les pères, les maris, les protecteurs? Des femmes, filles et enfants livrés à eux-mêmes par milliers. D'autres hommes sont heureux d'avoir autant de femmes moins chères à volonté. Pour assouvir leurs pulsions sexuelles contre des misères. Une aubaine pour les lubriques sans compassion. Le prix de la dignité vendue à bas prix. Comme des charognards, ils trient et se donnent à coeur joie. La masculinité prédatrice dans toute sa splendeur. Des hommes sans valeur, sans dignité, sans honneur, sans humanité. La solidarité nationale en temps de malheur selon eux. Le malheur des unes fait le plaisir des autres. Le pouvoir de nuire et pas de secourir. Ironie du sort en ville comme en campagne. Vous avez dit intégrité? Restaurons l'humanité à défaut de la solidarité bienveillante.
500FCFA. 1000 FCFA. 2000FCA. Le prix du transport. Le prix de la visite. La valeur de la femme visiteuse. La valeur de l'homme qui donne. La valeur de la relation amoureuse. Le prix de la relation sexuelle du jour? Le prix de l'injure et de la foutaise collective. Amoureuse et pauvre, un cercle vicieux. 2000 FCFA, la valeur de l'homme qui donne sans coeur, sans honneur. Comme si le vrai amour avait un prix. Autant aller voir la professionnelle, elle au moins propose des tarifs et discute les prix. Donner pour humilier équivaut à prendre la dignité d'autrui pour moins que rien. Une négociation collective virtuelle pour la dévalorisation de la femme en public et en privé, individuellement et collectivement. Un syndicat du déshonneur qui impose des clauses d'une négociation sans interlocuteur et bande les muscles. La honte!! Rien de drôle dans cette tactique et manœuvre déloyale. Une négociation gagnant-perdante sur toute la ligne. Le pouvoir d'humilier au lieu de chérir? Cendrillon n'est pas burkinabè. Ici, point de princes charmants. Ils disent voir clair dans l'eau. Comme si donner était forcé. Autrefois, ils donnaient aux filles par générosité pour montrer qu'ils pouvaient subvenir à leurs besoins dans la durée. Maintenant, ils veulent juste s'amuser et user d'elles. Et le terrorisme sentimental tue en masse. Une question de rapport de force. Les dribleurs chassent au loin pour éviter les embouteillages. Et ils sont fiers et solidaires, car leur nombre est devenu leur force. Tampuouy Tengandgo ou Zongo Gampèla à 2 000FCFA. Faut-il en rire ou en pleurer? Femmes et filles devraient simplement rester chez elles pour sauver l'honneur et éviter le froid mordant. Mais, le coeur est traitre et la naïveté reste dominante. L’appât du gain l'emporte parfois, mais il n'est plus facile. En définitive, si donner équivaut à échanger, que chacun garde pour lui. Une vraie fille ou femme digne et fière est hors de prix. Elle ne compte pas sur le prix de transport d'un avare pour quitter sans regret son sinistre logis. Comme quoi, il ne faut jamais jeter des perles aux cochons, de peur qu'ils ne les foulent aux pieds.
Nestorine SANGARÉ
Blogueuseburkinabèpourlesdroitsdelafemme
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