Translate

Thursday, December 3, 2020

Les types de violences faites aux femmes

Et si on parlait des violences faites aux femmes ?
Quand on parle de violences faites aux femmes, on a tendance à ne voir que la violence physique alors que les violences sont multiples et multiformes. Les violences physiques
C’est la forme la plus connue. Selon les nations-unies, 30% des femmes sont victimes de violences conjugales dans le monde. Outre cela, nous avons les viols. Selon le Ministère de la justice burkinabè, Le niveau national est de 38 victimes pour 100 000 habitants (2018). On note que 39% des atteintes à l'intégrité physique et à la vie sont des coups et blessures volontaires et 34 % des violences et voies de fait en 2018. Au niveau des violences sexuelles, on enregistre une hausse de 221% des cas de viols de 2015 à2018 et aussi les fléaux comme l’excision dont le taux de prévalence estimé en 2015 est de 11,3% selon l’UNFPA pour les – 20ans et à 67,6% pour les plus de 30ans. Les violences sociales
Les pesanteurs socio-culturelles sont la toile qui couvre toutes les autres formes de violences. Dans la conception sociale, la femme est vue comme un complément de l’homme, une subalterne soumise. De ce fait, elle ne peut jouir des mêmes droits que ce dernier. L’Afrique étant une pléthore de cultures et de traditions, certaines communautés sont plus ouvertes que d’autres plus machistes. La femme, cet être dit faible est celui qui doit supporter le plus d’injustices et savoir supporter pour avoir la validation sociale. La violence économique
Dans le groupe des extrêmes pauvres, les femmes représentent 52,4 % contre 47,6 % d’hommes ; tandis que dans le groupe des non pauvres, leur proportion se situe à 48,6 % contre 51,4 % pour les hommes. La pauvreté frappe plus les ménages gérés par un homme (35,9%) que les ménages dont le chef est une femme (19,8%). Selon l’ONI (Office Nationale de l’Identification) Ouaga, plus 80% des femmes burkinabè sont « ménagères » sur leur carte nationale d’identité. En effet, elles font souvent de petites activités comme vendre de petits articles souvent mais de façon si informelle qu’on ne peut les classer comme des commerçantes. Elles sont donc mères et épouses burkinabè à plein temps. Elles s’occupent du ménage, des enfants et autres travaux non rémunérés pendant que leurs époux eux ont le champ libre et pratiquent des travaux rémunérés. Pour même maintenir ce déséquilibre, certaines sont empêchées par leur conjoint d’exercer toute activité en dehors des travaux du cadre familial. Les violences psychologiques et morales
Jalousie, comportement dévalorisant, insultes, menaces... Près d'une femme sur huit et un homme sur dix se disent victimes d'atteintes psychologiques ou d'agressions verbales de la part de leur conjoint ou ex-conjoint. Beaucoup de femmes sont contrôlées par leur conjoint qui fouillent leur téléphone, espionnent leurs discussions, pour les avoir sous leur emprise mais ne veulent pas que l’inverse se fasse sur eux. Certaines sont obligées de s’éloigner de leurs amies, leurs proches pour selon eux « préserver son foyer » alors que l’inverse ne se fait pas et ne se fera probablement pas. En plus de cela, leur confiance en soi est mise à rude épreuve car elles subissent un acharnement sur leur physique (trop grosse, trop plate, pas claire de peau, trop courte…) et la plupart dépriment ou cèdent pour ingurgiter des substances tous genres souvent dangereux pour répondre aux normes imposées. Sans oublier le harcèlement qui va du milieu professionnel jusque dans la rue. Blogueuse burkinabè pour les droits de la femme

No comments:

Post a Comment

Thank you for your comment, we will reply as soon as possible.

La polygamie et les droits des femmes

La polygamie et les droits des femmes ...